Icône du sport féminin – Lucie Bréard, source d’inspiration du mouvement Spiridon

Pionnière de la course féminine : La Française Lucie Bréard

Spiridon n° 70 - revue internationale de course à pied - oct-nov 1983 

La course à pied féminine n'est plus aujourd'hui ce qu'elle était.


« Autorisées » à courir le 800 m aux Jeux de 1960, et puis le 1500 m aux Jeux de 1968, les femmes viennent de pouvoir disputer coup sur coup le championnat européen puis le championnat mondial de marathon. En attendant leur premier marathon olympique, il vaut la peine de jeter un coup d'œil en arrière.

Mais non pas pour évoquer ce que chacun sait désormais : le marathon de Boston et Kathy Switzer en 1967, les clandestines de Morat-Fribourg (où l'on retrouve Kathy Switzer !), l'influence du Dr van Aaken, les pionnières que furent l'Australienne Beames, les Américaines Gibbs, Kuscsik, Boitano, Ullyot, l'Italienne Pigni, l'Allemande Vahlensieck, la Hongroise Monspart, les Françaises Baudein, Scharff, Schoving, Seigneuric, Langlacé, Loir... et toutes celles qui suivirent.

Mais si l'on regarde plus avant, avant même le 800 m de Rome, que trouve-t-on ? Tout juste ce 800 m des Jeux de 1928, où, mal entraînées, plusieurs femmes s'écroulèrent sitôt la ligne d’arrivée franchie. Ce que monta en épingle la presse mondiale, avec le succès que l'on sait.

L'un de nos lecteurs, Jacques Carmelli, statisticien passionné, a pris la peine de remonter plus haut encore, découvrant ni plus ni moins que l'une des plus grandes pionnières de la course à pied féminine est une Française : Lucie Bréard, qui vit aujourd’hui du côté de Toulon, où Carmelli l'a rencontrée. -NT

Pour 1920 comme pour 1924, on avait refusé de les inviter à participer aux Jeux olympiques. Devant cette obstination, les dirigeants de la F.S.F.I. (Fédération sportive féminine internationale) décidèrent d'organiser des Jeux mondiaux féminins. Après la frustration des Jeux d'Anvers, une rencontre mondiale féminine s'était tenue à Monaco en 1921. Cette fois-ci, ces Jeux eurent lieu à Paris.

En ce 20 août 1922, 20 000 spectateurs se pressent au stade Pershing (dont la piste mesurait 500,30 m de pourtour), et cela malgré la concurrence sévère de la traversée de Paris à la nage. Lors de la cérémonie d'ouverture, Mme Paulette DeCroze demande, au nom de la Fédération féminine de France, l'autorisation « d'ouvrir à Paris la première Olympiade féminine du monde ». Le président répond en proclamant « ouverts les Jeux olympiques féminins de Paris ».

Les compétitions se déroulèrent sous le contrôle d'Émile Anthoine, juge-arbitre et chef du jury. L'organisation fut jugée « parfaite, sans secours étranger ». Seul inconvénient : il y avait trop d'officiels sur le stade (une trentaine).

Les performances sont remarquables : les records du monde officiels tombent l'un après l'autre, grâce aux athlètes américaines, anglaises, tchèques et suisses. Mais la journée s'avance, et toujours pas de victoire française...

Vint la dernière épreuve, le 1000 m. Nos chances sont bonnes : Georgette Lenoir semble en forme, mais Lucie Bréard, championne de France et donc qualifiée d'office, n'a plus été vue à l'entraînement à son club depuis trois mois.

Sont en outre sur les rangs pour cette ultime course : deux Anglaises, Phyllis Hall et Elisabeth Batt, ainsi que deux Américaines, Lucie Goldbold et Miss Snow.

Les Américaines mènent le premier tour à vive allure, avec les Françaises dans leurs foulées. Aux 300 m, Miss Snow est attaquée par Lenoir, qui vient de dépasser Goldbold et Hall. En 5e position, Lucie Bréard a lâché Miss Batt, déjà en détresse. Temps au 500 m : Lenoir, 1’29”1/5, Goldbold 1’29”4/5, et Hall 1’30”. Bréard paraît suivre sans peine, tandis que Snow rétrograde rapidement.

Au deuxième tour, Lenoir démarre. Miss Goldbold, qui a considérablement ralenti, se trouve distancée par Lenoir, au point de se faire dépasser par Bréard. Aux 800 m, Lenoir est en 2’30”2/5, avec 5 m d'avance sur Bréard ; Hall est à plus de 3 sec., suivie de Goldbold.

À 100 m de l’arrivée, Bréard se porte à la hauteur de Lenoir, et c’est un long coude à coude ! Lenoir plongera sur le fil, épuisée, et devra être ranimée dans les vestiaires. Mais, comme l’indique Pierre Pelletier, Bréard parviendra à « la battre de très peu ». Et, tandis que les concurrentes épuisées, se laissent tomber de fatigue une fois la ligne d'arrivée franchie, Mlle Bréard, « toute joyeuse et souriante », cède à la demande d’un public ravi, et « se paye le luxe de courir 500 mètres de plus » pour un tour d’honneur !

Résultats : Bréard 3’12”0, Lenoir 3’12”1/5, Hall 3’25”0, Goldbold 3’28”3/5, puis Batt et Snow. Autrement dit, un record du monde - Lenoir détenait l’ancien record, en 3’17”2/5 – et trois records nationaux.

« Enfin une victoire française dans la dernière épreuve. Et chacun se sentira satisfait. La France avait sauvé l’honneur. »

Mais qui était Lucie Bréard ?

Bréard, Lucie, Marie, est née le 12 septembre 1902 à Paris, dans une famille modeste. Son père fut successivement « marin », à la Grande Roue, employé de bureau à la Compagnie des Petites Voitures, avant de travailler chez Peugeot. Sa mère était première lingère au Bon Marché.

Lucie suivit une scolarité normale jusqu’à l’obtention du certificat d’études, ce qui n’était pas rien à l’époque…  Et très tôt, elle commença à travailler en peignant des soldats de plomb. Puis ses parents la présentèrent à un éditeur de musique, Leduc, rue Saint-Honoré, à Paris, qui la prit à l’essai pour un remplacement de quinze jours. Et il la gardera 44 ans, jusqu’en 1962.

En 1917, une amie de travail l’entraîne au Gymnase de la rue du Bac, qu’elle fréquentera dès lors régulièrement, tout en ménageant la réticence de ses parents. Elle fait tout d'abord du trapèze pour se fortifier les bras. Et, pour un meilleur équilibre du corps — idée chère à Mme Milliat — elle pratique les lancers des deux bras.

C’est ainsi que Lucie Bréard découvre le club Fémina Sports, le stade de la Porte d’Orléans, et son directeur, M. Payssé. Lucie court pour le plaisir, sans effort apparent. Déjà seule l’intéresse la victoire, pas le temps.

Un jour de 1920, on lui demande de remplacer au pied levé une camarade de club pour les championnats de France de cross, qui se déroulent à Antony sur 3500 m environ. Lucie endosse la tenue bleu-marine et se coiffe du béret de même couleur, frappé des initiales du club. Elle serre dans ses mains les poignées, pour se mieux se concentrer. Et c’est le départ !

Monsieur Bréard père, qui l’avait accompagnée, va l’attendre près de la ligne d’arrivée. Fébriles, les officiels font appel aux spectateurs. C’est ainsi que Monsieur Bréard se voit confier un petit drapeau qu'il devra abaisser pour annoncer l'arrivée du vainqueur. Il attend avec un peu d'inquiétude et...qui voit-il arriver ? sa fille ! D'émotion, il lâchera le drapeau... 

Des lors, puis d’obstacle pour Lucie, autorisée à se rendre deux soirs par semaine au gymnase pour s'entraîner. Ainsi que le matin à 5 heures, avant d'aller au travail.

Cette première grande victoire sera célébrée jusque dans les journaux d’outre-Atlantique :
« Mlle Bréard, 17 years old, outran sixty competitors and won the Paris girls marathon. »

1920

Le 11 juillet, Lucie participe aux championnats de France, qui se déroulent à Montrouge. En 3’24”0, elle établit un nouveau record du monde du kilomètre, alors qu’elle n’est encore que junior. Avec Delapierre, Welcker et Th Brulé, ses camarades du Fémina, elle porte à 2’39”0 le record du 4 X 250 m.

Cette année là, elle remporte la coupe Deschanel, offerte à l'athlète qui aurait obtenu trois victoires dans la même journée.

« Comme cette coupe me plaisait, j’ai gagné le 80, le 250 et le 1000 m ! »

Elle couronnera cette première grande saison en gagnant, le 19 décembre à St-Cloud, le cross de la fédération féminine, son club l’emportant par équipes.

1921

Le 30 janvier, Lucie gagne le cross de Verrières. Le prix pour les deux premières est un… baptême de l’air avec Sadi Lecointe. Mais ce dernier sera victime d’un accident peu après, et Lucie ne pourra s’envoler.

Les courses en sous-bois préparent la saison sur piste, qui commence très tôt, avec l'organisation, en mars à Monaco, des premiers Jeux mondiaux féminins. Sur la piste en herbe de 174 m du Terrain du Tir-au-Pigeon vont se retrouver, du 24 au 31, des athlètes de Grande-Bretagne, de France et de Suisse. L’éclectisme est de règle : Lucie est inscrite pour le 60 m, la hauteur, la longueur, le javelot, le 65 m haies, le 250 et le 800 m.

Elle chutera sur les haies lors des repêchages, sera 3e en longueur, 5e au javelot, 2e sur 250 m, mais avec un "cœur admirable l'emportera le 30 mars sur 800 m devant sa grande rivale, l'anglaise Mary Lines, en 2'30''1/5, nouveau record du monde.

Poursuivant sur sa lancée, Lucie brillera les mois suivants. Le 29 mai, record officiel du 500 m à Pershing, en 1’33”2/5. Le 3 juillet, lors des championnats FFSF à Pershing, victoire sur 300 m en 46”4/5 et record du monde du kilomètre en 3’20”3/5.

Le 17 juillet, au stade Elisabeth, Lucie remporte le 60 m en 8”3/5. Enfin, avec ses camarades du Fémina (Delapierre, Boyer et Th. Brulé), elle établit un record du 4 x 50 m en 28”3/5.

À Paris, le 31 juillet, le Fémina Sports de Paris rencontre le Fémina Sports de Genève, et Lucie gagne deux fois : sur 250 m en 38”2/5, devant Suzanne Liébrard, puis sur 1000 m, en 3’28”4/5, devant Cadies.


" À la porte ! Trop d’hommes…"

[…] L’intérêt que portèrent aux athlètes femmes les nombreux supporteurs et opérateurs de cinéma montra combien la curiosité était grande. Tous les nombreux officiels qui envahissaient la piste me firent l'effet d'une volée de bourdons qui s'abattaient sur des parterres à tel point que l'on entendit une voix partir des tribunes : « À la porte ! trop d'hommes pour une réunion de femmes !" Il m'a semblé que beaucoup trop de gens parmi le public n'avaient d'yeux que pour jambes et cuisses nues et non point suffisamment pour les gestes accomplis.  Ceux qui recherchèrent le spectacle l'eurent, mais ils durent être déçus, car il faut avouer que les performances furent au-dessus de l’esthétique.

[…] Il ne fait aucun doute que d’ici peu de temps, les femmes n'améliorent sensiblement leurs records car elles ont encore beaucoup à apprendre au point de vue du style. Mais devons-nous les pousser dans cette voie ? Pas encore. J'estime qu'il seraint préjudiciable  à la femme de brûler les étapes que nous-mêmes avons mis si longtemps à gravir. (...) Le mouvement féminin est encore trop récent pour que les athlètes aient une préparation suffisante pour les efforts prolongés tels les 300 m et 1000 mètres.    Peut-être viendra t-il un temps à la suite de plusieurs générations, où les femmes pourront se permettre les même efforts que nous, mais ce moment n'est pas encore arrivé. (...)

Géo André, Le Miroir des Sports, fin août 1922, document fourni par F. et S. Laget, auteurs du « Grand Livre du Sport féminin ».


En très grande forme, elle s’alignera le 7 août au stade Pershing sur 440 yards, distance qu’elle n’a jamais courue, et elle l’emporte en 67”1/5, devant Gisclard et Liebon, passant aux 400 m en 66”4/5. Deux nouveaux records du monde, suivis d’un autre au relais 4 x 75 m, en 42”4/5, avec Delapierre, S. Liébrard et Th. Brulé, et d’un record de France 4 x 100 m, en 56”2/5, avec Th. Brulé, S. Liébrard et Maugars pour le Fémina. Une journée bien remplie !

Lucie prépare une nouvelle rencontre avec Lines. Toutes les athlètes sont motivées, ayant reçu une lettre comme celle-ci : « Mlle, vous avez été sélectionnée pour le match France-Angleterre pour les épreuves suivantes : 1000 m, 1ère remplaçante du relais. Votre blouse sera à votre disposition au siège de la Fédération à partir du jeudi 27. Recommandation importante : vous devez vous rendre compte de la très grande importance de ce match, et la fédération compte que vous ferez l'impossible pour faire triompher les couleurs françaises, et que d'autre part vous direz consciencieusement avant les épreuves si vous vous sentez suffisamment en forme pour disputer nos [sic] chances. Il s'agit de remporter une victoire nationale. Il est de toute importance de lutter jusqu'au bout."

Le match a lieu au stade Pershing le 30 octobre. L’Anglaise Lines sera la vedette de la réunion avec trois victoires : sur 100 yards, 300 m, et au relais 4 x 220 yards, plus une deuxième place en longueur. Mais Lines évitera de rencontrer Lucie Bréard sur 1000 m, où Lucie l'emportera en 3’27”4/5, devant Petit à 10 m ; elle finira également 4e du 300 m, distance un peu courte pour elle.

L’Angleterre l’emporta par 48 à 38.

1922 ou les Jeux

L’année 1922 sera planifiée par Lucie, qui ne participe pas aux championnats de France de cross et qui modifie sa préparation, son entrainement, pour augmenter ses chances. Elle ne paraît plus à son club et va s'entraîner avec les hommes.

Le départ a lieu vers 18 heures, en car, puis en métro, en direction de Fontenay-sous-Bois, près du fort de Nogent, où elle arrive vers 19h30.

Pendant près de trois mois, Lucie rejoint son supporter no 1, André Jurion, lui-même excellent crossman et coureur de 1500 m, et les athlètes du CASG, « La Générale », comme on dit populairement, qui compte parmi ses siens Corlet, Manhès, Isola.

Deux fois par semaine, l’entraînement commence par le déshabillage dans l’arrière-salle d’un café. Les femmes d’abord, puis les hommes. L’entraînement est constitué de courses variées, en tous terrains, mais on ne peut pas parler de tableau de marche, de plan d’entraînement. Lucie retourne chez elle vers 22 heures, pour le dîner. Elle bénéficiera aussi très souvent des conseils avisés d’Émile Anthoine.

Et quand elle se présentera sur la piste, le 20 août, nous l’avons dit, personne ne l'attend plus, personne ne croit en elle. Le directeur du club hésite même à lui faire disputer le 1000 m.

Après sa course victorieuse, le manager de l’équipe américaine vient lui proposer d’aller pendant six mois dans une school  pour y faire des démonstrations. Mais la Fédération s’y opposera, sous peine de disqualification.

Lucie est très sollicitée après les Jeux, et elle participe à plusieurs meetings. Vers la fin de l'année, elle se présentera avec une lettre de la présidente de la Fédération, Alice Milliat, pour toucher son prix, chez M.Canale, Quai de l'Horloge, qui laissera  choisir  "au porteur de la présente une médaille d'or ou d'ivoire, si elle préfère, dans les conditions que nous avons indiquées" 

La disqualification

Puis survient le drame. Après sa victoire, et peut-être en peu grisée, mais assurément ignorante des règlements, elle rencontre le lanceur Raoul Paoli et le coureur de 400 m Gaston Féry, qui la persuadent de signer une licence pour l’Olympique, club qui disposait d’un très joli stade, le stade Bergeyre, sur les Buttes-Chaumont. Sauf qu'elle est encore licenciée au Fémina-Sports.

Le président du Fémina ne le lui pardonnera pas. Après un rapide conseil de discipline, elle écope d’un an de suspension ferme. Cette mesure sera par la suite (en juin 1923) ramenée à six mois. pour l'inciter à participer au match France-Angleterre. Refus de Lucie.

Elle sera encore contactée en 1926 — par lettre du 29 juillet, signée de la secrétaire de la FFSF - dans ces termes : « Mlle, en vue des IIes Jeux internationaux qui auront lieu à Gothenbourg (Göteborg) en Suède, nous vous serions obligés de nous faire savoir pour le jeudi 2 août au soir si,  dans le cas où vous seriez sélectionnée, vous pourriez bien vous déplacer du 25 août au 7 septembre. » Bien qu’en bonne forme, Lucie refusa.

J’avais une tête Normande, j’ai dit non !

Très déçue, elle regretta par la suite de n’avoir pas accepté l’offre d’aller aux États-Unis.

L’Olympique

En 1923, Lucie Bréard est à l’Olympique. Elle participe à quelques réunions, mais se tourne aussi vers le football. Sa soeur Suzanne le rejoint. Lucie est attirée par divers sports : comme la plupart des athlètes féminines de l’époque, elle n'est pas ce qu’on nomme aujourd’hui une spécialiste. Elle pratique aussi la barrette — l’équivalent du rugby sans les mêlées — et le basket.

Lucie ne fait plus de l’athlétisme qu'en dilettante, pour le plaisir ou pour son club. En football, elle sera plusieurs fois internationale, comme ailier droit, et elle y jouera encore quelques années. Par exemple, à Paris, contre l’Angleterre, en 1935, et au Havre, contre la Belgique en 1937.

Entre-temps, le 15 juillet 1924, Lucie Bréard a épousé son supporter no 1, André Jurion, qui travaillait comme elle dans la maison d’édition de musique Leduc.

La famille

La famille Bréard n’était pas spécialement destinée au sport, et pourtant Lucie n’était pas seule :

— Yvonne fut une patineuse de talent, à l'époque de la Norvégienne Sonja Heinje, mais elle fut enlevée à l'affection des siens à l'âge de 20 ans ;

— Renée a pratiqué le football ;

— Suzanne, née en 1906, aurait pu succéder à sa sœur, car elle brilla sur le kilomètre 3’32” 2/5 en 1923. On sait qu’elle rejoignit Lucie dans l’équipe de football de l’Olympique ;

— André, coureur de 400 m d’avenir, est mort trop tôt en Syrie.

Nostalgie

Lucie Bréard se souvient :

Pour chaque victoire, il y avait une coupe ou une médaille (qu’elle a généreusement distribuées autour d’elle) et le seul cadeau que j’aie jamais reçu, de toute ma carrière, hors récompense officielle, ce fut une paire de chaussures à pointes, offertes par mon cordonnier, en échange d'une photo dédicacée !

Elle se retire en Anjou avec son mari. Depuis qu’elle est seule, elle est venue à Toulon. Mais si elle ne court plus, elle suit toujours le sport, commente les sélections, participe activement à nombre d'associations d'anciens sportifs, et voyage beaucoup. C’est ainsi qu’elle a assisté en 1976 aux Jeux de Montréal, et qu’elle se prépare pour Los Angeles.

Lucie Bréard, une grande dame de l’athlétisme.

Jacques Carmelli (ASFA-ATFS)

Spiridon n° 70 - revue internationale de course à pied - oct-nov 1983 



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